256 heures d'archives sonores enregistrées pendant le procès de Rivonia (9 mois) ont été récemment exhumées et numérisées par l'Institut National de l'Audiovisuel (INA). Elles font revivre le combat politique mené par Mandela et ses 7 co-accusés. Ce film s'intéresse à l'un d'entre eux en particulier : l'accusé numéro 2, un héros méconnu de la lutte contre l'Apartheid, le mentor de Mandela, Walter Sisulu.
Accused #2 : Walter Sisulu
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Les illustrations de l'artiste Oerd Van Cuijlenborg plongent le spectateur dans les audiences du procès Rivonia. Il se retrouve au plus près des protagonistes et totalement immergé dans les débats grâce à la réalité virtuelle à 360° et au son spatialisé.
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Le procès dit de « Rivonia », en référence au lieu d’arrestation des accusés, a eu lieu entre octobre 1963 et juin 1964 en Afrique du Sud, devant la Haute Cour de Pretoria. Il impliquait une dizaine de dirigeants d'Umkhonto we Sizwe, branche militaire du Congrès national africain (ANC). Le 12 juin 1964, Mandela, Sisulu, Mbeki, Motsoaledi, Mlangeni, et Goldberg sont condamnés à la prison à vie. Ils échappent ainsi à la peine de mort, sentence généralement attribuée pour les chefs d’accusation de sabotage et de dégradation de biens pour lesquels les accusés ont été arrêtés.
Au cours du procès, les accusés vont tour à tour utiliser la tribune qui leur est « offerte » pour dénoncer le régime de l’apartheid et faire connaître l’action de l’ANC plus largement en Afrique du Sud et dans le reste du monde.
Aucune image de ce procès n’a été enregistrée. Seuls les bandes sonores subsistent, et donnent à entendre l’atmosphère dans laquelle s’est déroulé ce procès, le ton des accusés, leur dignité dans leur façon de répondre à la cour.
Ces bandes sonores ont été enregistrées sur des supports appelés « dictabelts », sorte de vinyls souples, fragiles, que l’on roule en cylindre pour les conserver. L’ensemble des dictabelts du procès Rivonia ont fait l’objet d’une restauration récente, grâce en premier lieu au concours de l’ingénieur Henri Chamoux à qui l’on doit l’invention de « l’archéophone ».
La lecture de ces dictabelts permet par la suite une digitalisation des sons par l’INA qui mène un formidable travail de restauration de ces précieuses heures du procès.
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