En savoir plus
Cryptographic Beings présente une nouvelle technologie de stockage d’informations digitales sur des algues.
Alors que les données prennent progressivement la place des ressources brutes des états et institutions, une réflexion critique sur leur impact écologique et politique est nécessaire.
L’augmentation de la quantité de données produite traduit en effet une dépendance de nos sociétés aux technologies de traitement de l’information. Ainsi, de nouveaux supports d’archivage de cette information digitale voient le jour (comme le stockage sur ADN).
A travers cette installation il est possible de stocker 5 octets d’information (soit un mot de 5 lettres).
Cladophora Aegagrophila est une algue endémique des lacs froids du Japon et d’Europe du Nord. Lors de la photosynthèse, des bulles d’oxygène se forment dans ses poils lui permettant de flotter à la surface.
Tout comme un Bit digital, ce végétal a donc deux états (au fond du contenant ou à sa surface). En contrôlant leur accès à la lumière, il est possible de faire évoluer leur état et donc d’écrire des bits d’information numérique.
Si le contraste entre les dimensions de l’installation et sa capacité de stockage nous pousse à une critique de la relation entre information produite par nos société et information supportée par les écosystèmes, cette proposition technologique sert aussi de support de reflexion aux problématiques de traitements d’information dans le vivant.