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ECHO est une petite cabine noire. A l’intérieur, le visage du visiteur semble se refléter dans une vitre, mais c’est un flux vidéo. La caméra est derrière cette vitre afin que l’on puisse se regarder dans les yeux et maintenir au plus près l’illusion d’un miroir. La machine enregistre l’image et le son en continu, puis va utiliser les paroles récoltées pour répondre au participant et discuter avec lui. Lorsque ECHO prend la parole, le flux vidéo est remplacé par l’échantillon de vidéo qui correspond au son enregistré, ce qui donne l’impression que notre reflet nous parle.
Cette intelligence artificielle répète les mots des visiteurs de manière décalée selon des critères d’harmonie de ton de la voix. Sa prise de parole est donc fluide dans la conversation en termes de musicalité, mais le sens des mots est “aléatoire”. La continuité des idées dans la discussion et le besoin naturel de trouver du sens permettent aux participants de suivre une conversation, mais au prix de contorsions, faîtes parfois de gêne ou de rire.
Ce prototype d’intelligence artificielle permet de passer un moment avec soi. Dans un premier temps il nous confronte à notre visage, notre voix, puis rapidement l’interaction suscite de la curiosité et un dialogue s’installe. Vient alors un moment d’auto-suggestibilité, où le visiteur peut s’influencer lui-même en écoutant sa voix passée.
LA CONVERSATION INVITE AU JEU ET À LA REMISE EN QUESTION, PAR LA PRISE DE RECUL QUE CETTE MISE EN ABÎME IMPLIQUE.