Entrez dans la danse est une expérience inédite inspirée d’un fait divers tristement célèbre : l’épidémie de Peste Dansante de 1518. Au sein d’une structure immersive, le public est invité à découvrir l’histoire d’Enneline, la première femme à être emportée par cette pandémie. Mêlant théâtre et danse, cette expérience sensorielle invite à suivre l'élan des corps, témoignage de la détresse d’une population face à des autorités rigides.
Entrez dans la danse

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Sur les écrans entourant le public, l’histoire est fragmentée, dans un souci de modernité. Le dispositif lui propose une autre manière de regarder le mouvement, d’en faire progressivement partie. Des caméras de captures de mouvement, ainsi qu’un jeu de nuances interactives au sol (couleurs et formes), permettent au public de littéralement “faire corps” avec le récit. Le cheminement narratif va emmener les spectateurs à devenir partie prenante et les inviter, peu à peu, à entrer “physiquement” dans la danse. Parvenir à mêler les corps de chair des spectateurs avec les corps filmés des danseurs, et les corps virtuels saisis en motion capture est l’un des principaux enjeux de cette expérience.
Entrez dans la danse porte une intention politique et sociétale : installer le geste comme expression du désespoir, comme revendication, comme réappropriation de l’espace public...
A travers cet épisode d’épidémie dansante et l’histoire du couple Enneline et Melchior, Julie Desmet Weaver souhaite m’inspirer des grandes esthétiques picturales et littéraires de l’art macabre et en proposer une interprétation résolument moderne. Au regard de la période difficile que nous traversons, qui nous invite à changer nos habitudes et à nous métamorphoser, il est intéressant de nous interroger sur notre condition d’hommes et de femmes au cœur de la cité, et sur nos peurs ancestrales, instinctives et organiques de la mort.
L'enjeu est d’illustrer le vertige que peut représenter le déséquilibre de ces hommes et de ces femmes, de raconter le balancement, cet ébranlement du corps, puis des corps qui vont se reconnaître, se répondre à l’unisson, et basculer vers la folie. Comme si le corps s’ouvrait soudain et devenait capable de laisser échapper ses humeurs les plus noires comme les plus pures. Un univers carnavalesque, réel et fictionnel, dans lequel la beauté et les diverses formes de peurs ancestrales peuvent exister et fusionner en harmonie.
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