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Flying bodies across the fields est une pièce de danse contemporaine pour quatre interprètes et un essaim de drones, explorant le phénomène de disparition progressive des abeilles et le recours à des drones pollinisateurs pour compenser cette perte.

La pièce tente de répondre avec poésie à cette question cruciale : la machine peut-elle créer la vie et nous sauver du désastre écologique ?

"Dans un champ, des corps en mouvement. Au-dessus, des drones pollinisateurs venus pallier la disparition des abeilles. En chef d’orchestre, un apiculteur-programmeur de drones, maître des algorithmes fertilisants.

À travers la danse, il s’agit de montrer ce vivant innové, qui essaye de s’adapter à la nouvelle abeille, des corps qui se réinventent face à ce palliatif, à la recherche de leur forme et de leur survie.

Nous travaillons le corps dans sa capacité de morphogenèse, comme une entité générant d’infinités de mutations algorithmiques pour évoluer vers la forme suivante. Des enchevêtrements, des effleurements, des ondulations traversent un ensemble de corps tantôt liquides, tantôt mielleux, tantôt aériens. Des états d’abandon, de vacillement et de tension traduisent le passage d’une phase évolutive à l’autre. Le corps est soumis à une perpétuelle transformation et perçu dans la multitude de ses formes : corps-insecte, corps-machine, corps-fleur.

Irriguée par les réflexions de Jacques Tassin sur les interactions sensibles qui régissent le monde vivant, l’écriture chorégraphique rend visible, à travers le mouvement, la sensibilité des végétaux, leur étonnante capacité de se prolonger dans l’autre et de composer entre l’extérieur et soi-même. La chorégraphie met en scène des corps faisant preuve d’une forme d’intelligence sensible, inspirée du végétal.

Avec Flying bodies across the fields, j’aimerais créer une réponse à la réalité contemporaine, interroger la quête écologique de l’humanité et livrer une réflexion métaphorique sur la place du vivant dans un monde où la machine serait responsable de la reproduction des plantes, et donc de la création de vie."