Pour un imaginaire sonore de l'au-delà. Une intelligence artificielle, via un programme de reconnaissance vocale, écoute des fréquences inaudibles à échelle humaine à la recherche de voix fantômes. Lorsque des occurences sont trouvées, un télégraphe à aiguilles s'active pour transmettre les messages reçus de l'invisible.
Haunted Telegraph
En savoir plus
Installation générative
400 x 160 x 180 centimètres
Connecté à des capteurs permettant d’élargir le seuil de la perception humaine, le récepteur d’un télégraphe à aiguilles réagit aux variations puisées dans son environnement immédiat. Cette démarche consiste en l’entraînement d’une intelligence artificielle pour analyser des phénomènes imperceptibles – l’évolution d’ondes électromagnétiques présentes dans l’espace sous différentes formes – afin d’y détecter du sens : paroles, mots, phrases, etc.
Assis face à ce dispositif, le spectateur est d’abord invité à écouter le son produit par cette étrange machine, qui transpose en fréquences audibles le flux étudié par le réseau neuronal : une sorte de bruit blanc fluctuant, dont les modulations s’apparentent parfois aux formants de la voix. Lorsque des occurrences sont trouvées par le programme de reconnaissance vocale, le télégraphe s’active pour transmettre ces messages en provenance de l’invisible – qu’ils soient compréhensibles ou non. Toute l’activité de la machine est consignée au sein d’un journal de bord qui retrace l’historique des informations décryptées par le réseau de neurones.
Grâce à un système de captation qui permet de filtrer le signal audio pour en isoler les fréquences dominantes, le visiteur peut interagir avec l’œuvre et mettre sa présence à contribution dans cette quête d’un au-delà – une manière de porter son attention sur ce qui normalement échappe.
Si nous semblons prisonniers de l’illusion d’un monde unique, cette installation tente de révéler l’imaginaire d’autres mondes possibles, parallèles ou sous-jacents à celui-ci, en s’appuyant sur les promesses technologiques du futur pour proposer une nouvelle lecture du présent.
Programmation informatique – traitement sonore & interactivité : Alexandre Burton
Programmation informatique – deeplearning : Léo Dubus
Design capteurs & mécanisation télégraphe : FabLab Les Usines
Dessin des plans de la scénographie : Sophie Laroche
Coordination scénographie : FabLab Les Usines
Un projet soutenu par le contrat de filière arts plastiques et visuels en Nouvelle-Aquitaine (Ministère de la Culture, Région Nouvelle-Aquitaine et Réseau Astre). Avec le soutien du CCSTI – Réseau néo-aquitain de la culture scientifique.
Votre contact
Merci pour votre contribution.
Vous serez informés de sa publication ou d’une éventuelle demande de compléments.