Dans une logique d’asservissement volontaire, Florian Schönerstedt décide de nourrir une I.A générative. Il s’agit ici de récolter des feuilles de végétaux, qu’il sèche, archive et numérise. La simplicité de la contrainte de travail lié à la création de cette base de données est inversement proportionnelle à la quantité de travail nécessaire à sa réalisation. Ce temps de travail est retranscrit dans la vidéo The human in the loop, rassemblant plusieurs centaines de rush réalisés en auto-filmage durant les différentes phases de création de la base de données.
The human in the loop
En savoir plus
Tout commence par le projet Les feuilles de l’arbre qui n’existe pas, qui débute en 2017 et s’est fait en collaboration avec le chercheur en intelligence artificielle, Romain Trachel. Cette collaboration s’est portée sur les programmes de générations d’images qui implémentent des algorithmes d’apprentissage de type G.A.N. (Generative Adverserial Network). À partir des images numérisées, un « G.A.N. », les analyses pour apprendre une représentation mathématique, l’espace latent qui sera ensuite utilisé pour générer de nouvelles images qui n’existent pas. (Voir une description plus détaillée sur : https://developers.google.com/machine- learning/gan/gan_structure.)
Dans une logique d’asservissement volontaire, Florian Schönerstedt décide de nourrir la machine (ou le monstre). Il s’agit ici de récolter des feuilles de végétaux, qu’il sèche, archive et numérise. La simplicité de la contrainte de travail lié à la création de cette base de données est inversement proportionnelle à la quantité de travail nécessaire à sa réalisation. En effet, il s’agit de dizaine de milliers d’images à réaliser pour que les images générées par la machine se confondent avec celles de la base de données. Ce temps de travail est retranscrit dans la vidéo The human in the loop, rassemblant plusieurs centaines de rush réalisés en auto-filmage durant les différentes phases de création de la base de données. (The human in the loop, expression utilisée dans le milieu de l’IA, traduction littérale « où est l’humain dans la boucle ». On l’utilise pour soulever des gros problèmes en terme d’éthique ; il fait aussi ici référence au livre « En attendant les robots » d’Antonio A .Casilli, vaste enquête sur le sujet.)
Cette vidéo forme avec une seconde vidéo diffusant le processus de générations des feuilles par l’intelligence artificielle, l'installation du même nom: The human in the loop. Celle-ci insuffle la notion de « faire-regardant faire » dans la pratique de Florian Schönerstedt. Grâce à ce travail d’archivage, apparaissent des feuilles nouvelles, montrant de manière pragmatique l’utilisation des IA.
Votre contact
Merci pour votre contribution.
Vous serez informés de sa publication ou d’une éventuelle demande de compléments.