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La Vanité est une installation théâtrale. Un robot de croquis nerveux réduit à l'essentiel dessine sans cesse une vanité mise à jour. La fête est finie – la bière est bue, l'opium pénètre dans les vaisseaux sanguins et manipule nos neurotransmetteurs, la coquille voluptueuse est vide, la vie est partie. Les restes d'extase et de transe sont des traces d'une intensité ancienne. La vie est courte. Peut-être trop court. Peut-être que la fête n'a été qu'une tentative d'oubli, d'assimilation de la vie et de la mort. C’est donc soit  I want more life, Father  de Roy Beatty, soit  Life’s but a walking shadow  de Shakespeare.

Le robot ici est une petite machine à histoires, il est construit pour construire des histoires sur l'humanité. Il n'est pas autonome mais dépend de notre regard. Avoir un robot sans âme méditant sur notre mortalité soulève de nombreuses questions franches, existentielles et dénuées de sens. C'est une allégorie de ce qu'on a appelé notre condition posthumaine : le visage de l'homme enfin lavé par l'océan, non plus reconnaissable comme une figure importante de la connaissance ou simplement l'un de ses tropes.

La première installation de la série a été créée lors de l'exposition Creative Machines au Goldsmiths College de Londres en 2014. Depuis, d'autres installations de la série ont été exposées à Gdansk au centre d'art Laznia dans l'exposition personnelle Human Traits en 2015. , Pour l'exposition Ex Nihilo, Nihil Fit lors d'Art Brussels en 2016,  lors de l'exposition collective « La Robotica » à Trieste en 2016, à la fondation Verbeke pour l'exposition Animal-Man-Machine, En 2017 à Astana pour les  Artistes et Robots organisé par la RMN, pour l'exposition Artistes et Robots au Grand Palais (Paris), et à la Galerie Antoine en 2019 pour l'exposition personnelle La petite vanité au robot et à la souris , en 2019 au Musée Kirchner à Davos (CH).