En savoir plus
Krasis - PERFORMANCE AUDIOVISUELLE
Selon Emanuele Coccia (La vie des plantes. Une métaphysique du mélange, Payot & Rivages, Paris, 2016), la krasis propose une vision du monde attentive à sa nature et à ses mouvements complexes, avec un potentiel de projection vers un futur acceptable, même souhaitable. Nous travaillons sur un espace audiovisuel qui évoque l’hybridation, le mélange, les interconnexions comme modalités de l’Anthropocène.
Un temps entre rationnel et irrationnel, nature et technologie, réel et imaginaire ; ces notions ne sont pas en dichotomie, elles s’entrecroisent, vivent ensemble, s’hybrident et annulent toute possibilité d’isoler nos corps les uns des autres. De nouveaux espaces affleurent ; pensées saillantes, perceptions inouïes. Les natures se mélangent, avec des modes de communication implicites, révélant ce que nous ne pouvions entrevoir et créant à l’infini des connexités imprévisibles, vertigineuses, accidentelles, brusques, paradoxales, magnifiques, saisissantes. À la fois, ici et de l’autre côté, celui qui appelle à être révélé dans une approche sensationnelle ou sensible. Tout est relié. À partir de points de vue pluriels se tisse un fond vivant commun.
Krasis est une performance audiovisuelle centrée autour du jeu en live (visuels et musique). Chaque artiste travaille un média différent, mais le jeu est interactif. L’image et le son dialoguent. Le résultat est un « bac à sable », permettant aux deux artistes de jouer sur les matières en temps réel devant le public.
ÉCRITURE AUDIOVISUELLE
Alexandra Radulescu utilise le dessin à l’iPad pour créer des contours de masses de matières. Des séances de photographie se sont ajoutées au dessin pour obtenir la matière première. La deuxième étape est la mise en forme de ces matières par le mélange, le déplacement et la déformation, avec comme résultat, une série d’images fixes. L’étape suivante est la mise en 3D de ces matières.
Annabelle Playe cherche à développer les notions de profondeur, de rapprochement et d’éloignement grâce à des filtres, des contrastes forts, des nuances dynamiques et des ruptures soudaines dans la masse sonore laissant place à des filaments ténus. La dimension orchestrale renforce la notion d'espace sidéral et de ses possibles temporalités.