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Dans sa forme actuelle et future, la mégalopole délite le lien naturel que nous entretenions avec notre foyer originel. Loin de la maison, de l’habitat qui protégea nos intimités et permit le développement des imaginaires prodigieux, les immeubles urbains tendent à offrir des boites à consommer. Espaces vide d’imaginaire que la technologie se charge de combler par des écrans rétro-éclairés. Etagère de vie servant à ranger le citadin dans des espaces orthogonaux, les mieux pensés pour maximiser la structure urbaine.

La limite est une façade est un court-métrage sur la socialité des architectures. Comment l’édifice urbain, par sa façade, impose une urbanité particulière. La grande majorité des édifices sont inaccessibles. Ce sont des volumes d’air dont on tire profit parce que privés. Ainsi les villes offrent au citadins le paradis ou l’enfer d’être logé là, astreint à des planchers de différentes hauteurs. Est-ce là que nous rangeons notre intimité, notre inconscient ?

Sans façade il ne reste que le vide soutenu par un plancher. Contrairement à la maison, l’immeuble ne sait pas s’accrocher au sol et permettre à l’habitant de construire une histoire pleine et satisfaisante. De l’extérieur il est sujet au fantasme, de l’intérieur il ne produit aucune poésie. Le film cherche à confronter différentes façades en les arrachant de leur stature dominante afin de les considérer comme des objets d’étude sculpturaux, malléables. Elles deviennent des artéfacts pouvant être regardés de haut et ainsi devenir des sujets accessibles.