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Les quatre éléments de l’installation Lifer Heritage présentent chacun leur spécificité technique et esthétique ; c’est un espace de matérialisation sensible de l’univers virtuel de Second Life. Leurs singularités se lient par des clins d’œil au métavers et des va-et-vient entre physicalité et virtualité. L’espace d’exposition est habité par ces pièces ; le film (1) projeté propose une immersion numérique et de contemplation sous l’aspect d’un documentaire. Ensuite, par son approche immersive et narrative, le banc (2) est une œuvre fonctionnelle et très visible de sa couleur attirante et de sa forme qui joue avec la perspective. Le banc permet une expérience intime avec le témoignage d’un ex-Lifer raconté via une source sonore lié aux lattes du banc. Deuxième pièce physique de Lifer Heritage, la pierre tombale (3) en dibond qui est un espace matériel de recueil embellit de néons et de couleurs saturées. C’est également une pièce qui s’écoute, ici une  douche sonore accuentera le témoignage d'un Lifer autour du sujet de la religion et de la mort dans SL. Enfin, le dernier élément, un tapis en forme de sticker qui par son QR code (4) surdimensionné fait portail. Il s’agit d’une invitation au site web liferheritage.com, qui permet de dépasser l’espace de l’exposition et de parcourir le vide de Second Life, ses coins, sa liminalité via l’œil d’une archéologue du digital. L’installation se prête à une co-habitation avec des pièces d’autres artistes/Lifers, (par exemple avec 7thgrl alias Liniya Lanvin dans le cadre de Hors Pistes au Centre Pompidou en 2022).