Un logiciel de simulation de foule est détourné pour explorer la mémoire collective de supporters de football. Des images de simulation de foule sont confrontées aux témoignages de supporters du Liverpool FC. Ceux-ci font le récit de leur expérience marquée par un événement tragique : la catastrophe de Hillsborough en 1989, où 96 personnes ont perdu la vie, qui changea la nature du football.
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Le football a toujours entretenu une relation ambiguë avec la foule. À la fois lieu de passion populaire et outil de contrôle des masses, le stade incarne les ambiguïtés de cette relation. A l’heure où les supporters populaires sont exclus des stades sous les pressions sécuritaire et financière, la simulation de foule est utilisée à contre-emploi pour retracer l’histoire de cette exclusion. Le stade étant un microcosme de la société, parler du stade c’est aussi évoquer une situation politique plus générale.
This means more confronte les témoignages de supporters de football aux outils industriels utilisés pour la représentation de foules virtuelles. Ces derniers servent habituellement à fabriquer l’image d’une foule idéale dans des publicités, ou bien à gérer les flux au sein d’un espace en anticipant le déplacement des corps. En contrepoint à ces images virtuelles, des supporters du Liverpool FC font le récit de leur expérience marquée par un événement tragique. La technologie de simulation est détournée en outil archéologique pour explorer la mémoire des supporters. La confrontation de deux formes de savoirs sur la foule, l’un distant et analytique, l’autre vécu et incarné, pose la question de ce qui constitue l’expression d’une communauté et évoque la manière dont cette forme, vivante et fluide, se heurte aux infrastructures qui cherchent à l’encadrer.
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