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Golnaz Behrouznia et Dominique Peysson, en collaboration avec le Scénographe Rémi Boulnois, proposent un parcours mettant en scène 12 de leurs œuvres, à partir desquelles elles créent une logique entre fiction et sciences naturelles.

Les artistes se sont inspirées des travaux du biologiste A. Braun lorsqu’il affirme que « Jeunesse et vieillesse sont des forces organiques et spirituelles sans cesse à l’œuvre et qui s’opposent constamment ». En prolongeant cette réflexion, les artistes imaginent un processus de des-évolution, non pas entendue comme une régression mais au contraire un moyen de retrouver l’extrême liberté des formes de vie des tous premiers temps et d’explorer d’autres modalités d’être au monde.

Phylogenèse Inverse offre, dans la pénombre, un parcours lumineux permettant de découvrir des œuvres diverses et délicates : images mouvantes, sculptures animées, dispositifs motorisés, marbres, fluides micro-fluidiques, goutte en lévitation. Le dispositif entre formes plastiques, numériques, audiovisuelles et textuelles, permet de créer l’ambiance d’un muséum d’histoire naturelle parallèle. Des formes de vie inconnues qui s’essaient à différents moyens de respiration, de nutrition, de mise en mouvement, de métamorphoses, en interactions avec leur milieu. La scénographie tubulaire et minimaliste rappelle la structure des acides aminés. Des cartels descriptifs accompagnent chaque pièce, un diagramme temporel permet de situer l’état d’évolution des organismes par rapport aux ères géologiques. L’exposition se termine au temps zéro, le point origine du fil de la vie.

Phylogenèse inverse nous conduit à imaginer des êtres qui échappent aux classifications, pour nous inciter à renouveler notre conception de la vie. Elle questionne les formes émergeant de notre imaginaire contemporain, mêlant le vivant et l’artificiel. Un pas de côté pour parler d’écologie et de science autrement, et ré-enchanter le vivant et ses processus en ouvrant les portes d’un monde fantasmagorique.