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Reliquiae mirabilis.
Sculpture interactive, art numérique et dessins augmentés.
Les arbres respirent, transpirent... Leurs sèves ruissellent... irrigant leurs corps des éléments nutritifs nécessaires à leurs systèmes de défense.
La sève se transforme en résine, puis cicatrise l’arbre lorsqu’il se blesse. Cet exsudat végétal est un mucus nécessaire à la défense et la vie de l’arbre.
Il est fascinant de constater que les arbres ont la faculté de transporter la sève et l’eau de la terre à des hauteurs vertigineuses par un mécanisme qui résulte uniquement de la transpiration des feuilles via la photosynthèse par l’apport de l’énergie du soleil.
Les liquides des corps sont essentiels à la vie, à la croissance. La sève irrigue les végétaux. Le sang irrigue nos corps. Les liquides nourrissent les âmes et l’existence. Le lait qui coule du sein des femmes, l’eau nourricière de la terre mère, l’élixir de vie, les sentiments, les larmes, l’amour avant la mort. Car lorsque la sève et le sang s’écoulent hors des corps, la souffrance suinte, s’extirpe de l’être, la vie s’évapore lentement et inexorablement.
L’œuvre évoque les relations à la vie et aux blessures.
Sa noirceur est d’ébène mais comme le phénix, elle renaît de ses cendres telle une forêt incendiée prête au renouveau.
Cette sculpture interactive est réalisée à partir de branches d’arbres mortes prélevées dans la forêt. L’arbre sculpture ainsi reconstitué reprend vie symboliquement. Un dispositif interactif (ordinateur + microcontrôleur + capteurs + pompe à eau) fait s’écouler un liquide olfactif, le long de son écorce extérieur et de ses entrailles, de sa cime jusqu’à ses racines qui baignent dans un réceptacle.
Le liquide suinte, perle, ruisselle minutieusement, lentement ou rapidement en fonction de l’approche des publics.
Un délicat parfum charnel et floral s’en échappe délicatement.