Terres Communes met en lumière et interroge la solidarité d’hommes et de femmes face à la mort des gens de la rue. Il donne à voir et à entendre leurs différentes formes d’engagement au sein du collectif des Morts de la Rue et de l’association « Marseillais des morts anonymes ». Sur les pas de Patrick, Cécile, Marie-Jeanne, Mireille, Lucas, les images et les mots se croisent et se répondent.
Terres communes
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L’exclusion jusque dans la mort dans nos sociétés libérales est un phénomène qui traverse toute l’époque contemporaine, de l’apparition du mot SDF dans les années 80 jusqu’à nos jours. Terres Communes est une œuvre hybride, qui convoque différentes matières (textes, photographies, créations sonores, séquences de cinéma documentaire). Elle n’a ni début ni fin, et se déroule au cours de quatre saisons d’une année indéterminée de notre époque.
Le documentaire est conçu comme un carré de projections, dans lequel viennent s’inscrire seize tableaux. La question de la représentation est au cœur du dispositif narratif, qui interroge nos regards sur la misère et sur la mort. Au centre du carré de projection, l’image animée est le guide du spectateur, un fil du récit. Elle est complétée par un diaporama de photographies sonorisées, dans son prolongement. L’image animée et la photographie composent un split-screen interactif.
L’image animée de la séquence de cinéma documentaire n’est jamais seule. Elle est accompagnée de deux séries photographiques : une matière qui documente les traces de vie et d’absence dans les espaces publics de Marseille et de Paris ; des images captées au moment du tournage, qui viennent révéler un hors-champ de la séquence, porter la subjectivité du regard d'un des personnages.
Alexa Brunet, photographe, a effectué toutes ses prises de vue dans la rue au moyen format argentique 6/6, une « boîte noire » contraignante et visible, qui s’affirme comme une présence. Son propos n’était pas de documenter la rue ni de portraiturer ceux qui y vivent mais bien de donner à voir à travers des images vides de présence, l’empreinte de cette appropriation de la ville.
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