Artiste basé entre Paris et les Cévennes, membre cofondateur du label audiovisuel pionnier AntiVJ en 2007, Olivier Ratsi a déplacé ses recherches plastiques, faisant de la lumière son médium premier pour sculpter à la fois l’espace et le regard. Né en 1972, il est issu de cette génération d’artistes aux profils non académiques qui s’intéresse aux potentiels créatifs des technologies. Il crée, dans une approche ludique et sensorielle, des sculptures lumineuses d’ampleur monumentales et colorées ; des environnements illusionnistes protéiformes, des jeux d’espace et de volumes qui interrogent nos capacités de vision et d’attention, d’acuité et de perception.
Pour lire notre époque il se réfère d’abord aux anciens avant de parvenir aux modernes : Quattrocento, théorie de la perspective, il s’appuie sur une culture académique de l’espace pour inventer des images, il rapproche alors sans hiérarchie préconçue art, architecture, informatique, lois physiques et pop culture, entremêlant des influences, des figures de l’art optique ou abstrait en passant par le graphisme digital, le design, la musique électronique et les dispositifs lumineux proto-numériques ; une symbiose qui rappelle d’autres moments d’accélération technique qui ont régénéré les horizons de pensée entre art, science et technique.
Olivier Ratsi travaille sur et à partir de l’espace, mathématisé, ordonné et construit. Se donnant des règles de jeu tirées de la perspective et de la géométrie, il y simule des volumes virtuels et réels, chamboule nos repères X,Y Z et, par ses installations lumineuses, révèle l’importance toujours cruciale de notre perception visuelle, notre relation au temps et à la vitesse, celle, insurpassable, de la lumière notamment, à l’ère de nos télécommunications instantanées.