Rencontre entre musiques, répétitive et minimaliste, et machinimas, séquences de jeux vidéo prémontées, captations vidéo en temps réel, musique et performance. Chaque son est représenté visuellement par l’utilisation d’un moteur de jeu, et permet au public d’expérimenter physiquement les notions de dédoublement, d’éloignement, d’errance, d’altérité, et d’être aux choses. Une expérience immersive et contemplative dans une forme hybride d’un espace virtuel à habiter dans l’espace réel.
Cross By
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Cross by est né de la rencontre d’Isabelle Arvers et de Nathalie Négro lors d’une résidence artistique dans le Nord Pas de Calais. De la découverte mutuelle de leurs univers, des croisements se sont rapidement opérés, entre piano et jeu vidéo. Le travail d’Isabelle Arvers, spécialiste des machinima, s’intéresse à leur mise en espace et à l’hybridation avec d’autres formes artistiques : la musique, la peinture, la sculpture, l’installation in situ, le déplacement de perspectives, l’interactivité. Depuis quelques années, le travail de Nathalie Négro – pianiste – est traversé par l’exploration de la répétition des motifs musicaux. Dans le prolongement de cette recherche, elle revient à une forme plus resserrée autour de la pièce emblématique de Steve Reich Piano phase qui est le centre de gravité de ce spectacle.
Cross by est une exploration de ce que Piano Phase peut susciter dans son interprétation : un sentiment de dédoublement, une dualité entre intérieur et extérieur, la complexité du face à face, une introspection quasi spirituelle, mais aussi l’approche de la transe par la puissance mélodique et rythmique. L’interprétation de Piano phase, proche de la performance, physique et intellectuelle, où la notion d’endurance est très présente. Visuellement cela se traduit par des visions d’errance, d’avancée perpétuelle, de dépassement de soi, dans des espaces labyrinthiques, montagneux, lunaires, désertiques ou aquatiques. Cross by raconte la traversée d’un homme venu de loin dans une quête de réalisation de lui-même.
Le processus itératif de l’œuvre impose une écoute entre observation et lâcher prise, installant un rapport flottant non défini au temps. C’est précisément cet espace abstrait, parfois déstabilisant, qui nous intéresse. Le passage entre le méditatif et l’extatique est représenté par les musiques d’Arvo Pärt et de John Cage. La spatialisation sonore permet au public de vivre complètement la sensation d’immersion musicale et visuelle.
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