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Suite à ses recherches autour de la nature et du corps humain dans la société, Yosra Mojtahedi questionne la frontière entre vivant et non-vivant à travers le mécanisme de « machine-humain », un système ou un dispositif robotisé qui répond à notre présence et permet de revenir à la nature de notre corps et à notre imagination pour ressentir notre existence.

Créé en partenariat avec l'INRIA (DEFROST), le projet est né à partir d'une installation inspirée par les formes végétales et florales et par l’anatomie humaine. Cette sculpture organique est un objet sensoriel et érotique mis en réaction par le spectateur : son approche déclenche la vie de l’arbre. 

L'Érosarbénus est une expérimentation de la fabrique du vivant par des nouvelles technologies (les solutions robotiques et informatiques). Le son de cette installation a été composé à partir d’une voix féminine en kurde et persan, créant des chants sacrés et spirituels. La voix des femmes est interdite dans l'Islam et l’œuvre veut également transgresser ces interdits. Par ses respirations, la voix appelle au désir dans cet espace intime.

Pour ce projet Yosra Mojtahedi a réalisé des sculptures qui se meuvent avec l’air (robots mous) en reproduisant les mouvements des muscles et des organes sexuels et a cherché à inventer de nouveaux mécanismes pour un fonctionnement de plus longue durée, donc plus solides et fiables. Ces sculptures peuvent désormais être utilisés dans les laboratoires des recherches de robotique déformable.