Endless Portraits est une série de portraits en mouvement. Présentés sur de grand moniteurs verticaux, ces portraits d'un nouveau genre explorent la dilatation du temps vidéographique. Ils n'ont ni début ni fin et redéployent à l'infini les quelques secondes de film dont ils sont constitués.
Endless Portraits
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"A l'instar des infinies possibilités d'agrandissement que permettaient les premiers daguerréotypes, les tableaux vidéographiques aléatoires de Nicolas Clauss invitent à ausculter la profondeur d'une fraction de seconde. Dans ces ralentissements hypnotiques, le visage, le regard, le micro-mouvement du modèle déploient un paysage fascinant qui nous emmène au cœur de l'être et de la pensée."
Anne-Isabelle Vignaud, cheffe du département des manifestations culturelles, Centre des monuments nationaux.
"Le portrait se déploie à l’écran, il rejoue sans cesse une immuabilité qui n’est qu’illusion. Quelque chose varie indiciblement, quasi imperceptiblement et se meut en un infime ondoiement. Toujours autre mais ressemblant, ce portrait laisse nos sens douter de ce qu’ils perçoivent. Quelque chose tangue à l’image, cette mèche de cheveux, les feuilles de cet arbre, un passant dans le paysage… À l’origine, trois secondes à peine. Trois secondes de matière filmée mais modelée par la matrice d’un ordinateur livrent une œuvre générative et sans fin que l’artiste nomme vidéographie aléatoire et dans laquelle les images s’écrivent, se réécrivent dans une chorégraphie libre et indolente. Le temps à l’œuvre s’étire, se suspend, se retire, se distend, vit, reprend son souffle, respire en une douce arythmie, pourtant il n’est ni continu, ni linéaire, il est multiple et les substances de sa pluralité s’interpénètrent. Travaillées par le nombre, composées par l’algorithme, les images sont une partition indéfinie et onirique qu’aucune « réalité » du temps ne façonne. Nicolas Clauss explore dans ses œuvres la plasticité du temps et de l’image filmique, laissant volontairement cette plasticité lui échapper, laissant la rencontre résister à l’instant, traverser les durées, fasciner les regards."
Julie Cailler pour Point contemporain, août 2017
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