Fin 1992, débarquait de Madrid à Paris une jeune danseuse olé-olé auréolée de la post-movida qui aimait la fête, la danse, la rencontre des genres et le croisement des cultures et des disciplines. 29 ans plus tard, toujours à la tête d’une des rares compagnies de danse totalement indépendantes, Blanca Li reste aussi libre et inventive qu’à ses débuts. Avec par surcroît la touche de glamour de la maturité et des choix assumés pendant trois décennies, couronnés par son élection à l'Académie des Beaux Arts en avril 2019. Sa notoriété et sa singularité la rendent plus que jamais inclassable, grand public ou innovante.

Nommée directrice artistique de los Teatros del Canal à Madrid en octobre 2019, elle rouvre le théâtre dès juin 2020 malgré la pandémie. Mariée à un mathématicien et mère de deux garçons, Blanca conjugue toutes ses vies à 100km/h, sans jamais renier ses goûts et ses valeurs d’éclectisme et sa foi en la création artistique.

« Pour moi, la danse est un langage universel sans frontières ni limites dans la forme ou le style », dit-elle.

On ne compte plus les artistes musicaux pour lesquels elle chorégraphie (Coldplay, Beyoncé, Blur, Daft Punk, Paul McCartney...), les réalisateurs (Pedro Almodovar, Jean Jacques Annaud, Michel Gondry...), les institutions qui accueillent ses installations, événements ou chorégraphies (Grand Palais, Théâtre des Champs-Elysées, Châtelet, Chaillot, Opéra National de Paris, Metropolitan Opera, Brooklyn Academy of Music, Musée Guggenheim de Bilbao...) ou les noms de la mode et du luxe qui l’appelent pour leurs événements (Jean-Paul Gaultier, Azzedine Alaïa, Stella McCartney, Iris Van Herpen, Cartier, Hermès...). Elle a réalisé trois long métrages de cinéma (Le Défi en 2002, Pas à Pas en 2009, et Elektro Mathématrix en 2015). Elle crée à l’automne 2021 à Chaillot Le Bal de Paris de Blanca Li, un spectacle vivant immersif en réalité virtuelle, sélectionné au Festival International de Film de Venise dans la section VR.