Damien Serban est un artiste numérique et musicien. Il gravite autour de l’univers de la danse, et plus spécifiquement du butō. Il en fait le sujet de son premier court métrage expérimental, Chrysalide (2005), qui hybride une animation 3D destructrice de pixels et des prises de vues réelles. Puis, en 2008, il met en scène le danseur Atsushi Takenouchi dans Silken (soutien d’Arte, du CNC et d’Arcadi – Prix Spécial du Festival Prisdecourts, Paris), film onirique sur les ressentis d'un homme adulte resté dans l’utérus de sa mère.
En 2013, il travaille à deux reprises pour le spectacle vivant, en concevant des images réagissant en temps réel aux mouvements des danseurs, leur enveloppe charnelle devenant un élément de projection augmentée (Sens Fiction puis Introscope, joué lors du TedX Paris).
Ses travaux sont montrés dans diverses structures telles que le Palais des Beaux-Arts de Lille, la Gaîté Lyrique à Paris, la Cinémathèque Française ; et ses films sont projetés lors de nombreux festivals internationaux, dont la Semana Experimental de Madrid, où Asomnie (2009) remporte une Mention spéciale du jury.
Il collabore avec le sculpteur Michel Lauricella, créant des bas-reliefs augmentés de vidéo (Oiseaux, 2015 et Flore, 2016). Ces travaux cherchant à brouiller les limites entre l’image animée et la matière réelle sont exposés à la Fabrica 114 et à la Fondation Taylor, à Paris.
Riche de ce rapport pluridisciplinaire, il fait aujourd'hui parti du projet Sobre Sordos, chanson hybride, au sein duquel il explore les possibilités de créer un univers visuel en dialogue avec la musique, à travers des vidéos projetées et manipulées en live et des clips. Là encore, il mêle différentes techniques (vidéo, 3D, monotypes...) pour créer un organisme hybride, dense et électrisée, concret et fantasmé...
Il réalise actuellement une série de vidéo abstraites "en collaboration" avec une intelligence artificielle, dont Crisis 1 qui obtient le prix du Jury Jeunes au Festival International du film de Nancy.