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Une ville industrialisée d'un million d'habitants peut consommer environ 10 000 MWh - soit 10 000 kilowattheures par habitant, avec un pic de consommation à la tombée de la nuit. Combien de ces kilowatts pourrions-nous produire par nous-mêmes ? Le cœur humain, notre "moteur" énergétique interne, produit entre 2 et 5 watts. Un sprint peut créer une explosion d'énergie allant jusqu'à 2000 watts. Mais cela suffit-il pour que nous soyons, dans le futur, des batteries vivantes ? Serons-nous un jour énergétiquement autosuffisants ? Et si ce n’est pas le cas, comment prendre conscience de l'énergie utile à notre confort et “ressentir" l'effort nécessaire pour l'extraire ou la produire ?
« À l’origine, le projet a démarré lors d’un workshop avec des enfants de Taipei lors duquel les jeunes me parlaient de leur vision de la ville du futur. Les propos tenus étaient très profonds, éco-responsables, portés sur le sens du collectif. Nous avons approfondi les discussions jusqu’à nous concentrer sur l’un des plus gros défis des années à venir : l’énergie électrique. C’est à partir de là que j’ai eu l’idée de faire cette installation. » Kasia Molga
En rendant le public directement responsable de la "vie" de l'œuvre, Kasia Molga fait briller l'invisible, elle nous invite à réfléchir à notre relation avec l’énergie, celle que nous consommons, et que nous produisons.
Les visiteurs doivent non seulement "s'investir" pour déclencher l'installation, mais aussi trouver le bon rythme dans leur mouvement : s'ils "tournent" trop vite, une grande partie de "l'énergie" produite est gaspillée sous forme de chaleur qui s'échappe, ce qui crée un déséquilibre dans l'éclairage et finit par éteindre tous les fils électroluminescents.
La forme du display lumineux varie en fonction du lieu et du contexte. Par exemple, à Taiwan, la partie principale de l'exposition était constituée de plus de 700 mètres de câbles électriques représentant le réseau d'électricité de la ville.
Si un plus grand nombre de visiteurs interagissent avec l'installation en même temps, il est peut-être plus facile de tourner (et de produire de l'énergie), mais il est aussi plus facile de créer ce déséquilibre. Les visiteurs qui contribuent à l'installation doivent donc trouver un moyen de collaborer pour assurer le bon fonctionnement de l'installation.