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« Récemment, j'ai rencontré une personne extraordinaire qui a transformé mon rapport au temps. Elle m'a invité à lire Simulacres et Simulation de Jean Baudrillard, dans lequel Baudrillard décrit quatre phases successives de l'image : Premièrement, elle est le reflet d'une réalité profonde ; deuxièmement, elle masque et déforme cette réalité ; troisièmement, elle masque l'absence d'une réalité profonde ; et quatrièmement, elle n'a aucun rapport avec la réalité, devenant son propre simulacre.  
  
Ces paysages de rêves générés par l'IA combinent les quatre phases, allant peut-être au-delà de la paréidolie, car l'interpolation est nécessaire à la fois de la part de l'émetteur et de l'observateur.  
  
Prenons l'exemple d'une famille réunie dans un champ qui observe une étoile filante massive et sa traînée de poussière au-dessus d'eux : Ce rêve s'inspire d'une expérience vécue après la perte d'un membre de ma famille. Elle était là et elle était partie en même temps. Maintenant, essayez de compter les membres de la famille rassemblés dans le champ. C'est impossible ; cependant, nous voyons une famille émerger de cette soupe de pixels - il s'agit d'une paréidolie. L'image est le reflet de quelque chose que j'ai vécu, mais elle déforme inévitablement la réalité. Finalement, elle est peut-être son propre simulacre ».  
  
Extrait d'une interview d'aurèce vettier par Elisabeth Sweet pour LeRandom, dans le cadre de Bright Moments in Paris, février 2024.