Grégory Chatonsky, artiste franco-canadien, se distingue comme une figure de proue dans les domaines du Netart et de l’IA. Dès 1994, avec la fondation d’Incident.net, il se positionne à l'avant-garde de l'art numérique, explorant les possibilités offertes par Internet et les nouvelles technologies. Son travail se caractérise par une réflexion sur la matérialité numérique, qu'il commence à interroger dans les années 2000, se penchant sur les notions de ruines et les flux, anticipant les préoccupations contemporaines autour du big data et de l'empreinte numérique.
À partir de 2009, ilintensifie son exploration de l’IA, domaine qui devient central dans son œuvre. Son intérêt pour cette technologie l'amène à organiser un séminaire à l’École Normale Supérieure (ENS) Ulm, dédié à l'imagination artificielle, où il contribue en tant qu'artiste-chercheur.
Le travail de Chatonsky est une immersion dans les relations ambigues et souvent complexes entre les technologies et l’existence humaine. À travers l’utilisation d'une gamme étendue de médiums, tant numériques (installations interactives, sites web) que traditionnels (peinture, sculpture), il crée un univers où différents éléments tels que le langage, le corps, la ville, l’extinction, le réseau, le paysage et la mémoire, se croisent pour tisser une fiction sans narration.
Les expositions de Chatonsky, au Palais de Tokyo, au Centre Pompidou, au MOCA de Taipei, au Museum of Moving Image de New York, au Hubei Wuhan Museum, et bien d’autres lieux prestigieux à travers le monde, témoignent de la reconnaissance internationale de son œuvre. Ses créations font partie de collections importantes, tant privées que publiques, incluant le Centre National des Arts Plastiques (CNAP), la Fondation des Arts Contemporains (FAC), la Bibliothèque nationale de France (BNF), le Hubei Museum en Chine, et le Musée Granet en France, soulignant ainsi l'importance et l'impact de son travail dans le paysage artistique contemporain.