FADING # est une installation vidéo qui met en scène l’apparition d’une maison, projetée à l’échelle 1 dans un paysage. La projection s’effectue à la tombée de la nuit, à même le paysage, quel qu’il soit : arbres, buissons,… domestiqué ou non. Le crépuscule révèle la métamorphose subtile du paysage : la lumière décroît, la nuit tombe, la maison apparaît, et redisparaît au lever du soleil.
FADING #
En savoir plus
FADING # est une installation vidéo qui met donc en scène l’apparition une maison. La projection s’effectue à la tombée de la nuit : la lumière décroît, la nuit tombe, la maison apparaît, et redisparaît au lever du soleil.
FADING # a l’aspect d’une maison mais s’apparente davantage à l’idée de la cabane, dans le sens où il n’y a pas vraiment de seuil, aucune limite marquée entre l’intérieur et l’extérieur. Portes et fenêtres sont visibles mais ne remplissent pas leur fonction. Ces architectures, dans lesquelles s’abriter semble possible, sont à la fois matérielles et immatérielles, ouvertes à tout vent ; car c’est finalement la nature qui nous accueille et nous entoure.
À la manière d’un sourcier, ou d’un chercheur d’or Sophie Laly est en quête perpétuelle de nouvelles architectures à localiser et à révéler. Il ne s’agit pas ici de trouver une source ou un abri pour la nuit mais de fictionner la mémoire d’un lieu dont la genèse n’est pas visible. Une cartographie s’enrichit au gré des découvertes.
Sophie Laly aime questionner la manière dont nous regardons la nature, le paysage. Elle s'attache donc ici à rétablir ou à trouver un juste équilibre entre les objets visuels qu'elle réalise et les espaces dans lesquels ils se déploient. Et à travers FADING# au delà de fictionner une mémoire, une histoire, cette intervention sur la nature elle-même offre une nouvelle dimension au paysage.
Toutes les « images » de maisons sont issues de photos prisent en Islande, « au bout du bout du bout » d’un Fjord. Comme si les habitants de cette île, elle-même isolée, cherchaient encore davantage l’isolement en se retranchant plus loin que la fin du chemin qui nous y amène.
Ces maisons, délocalisées apparaissent aujourd’hui comme des prélèvements d’un folklore particulièrement vivace et perpétue une croyance ancestrale ; celle d’une nature tout entière habitée par un peuple caché.
Une cartographie apparait comme mémoire des apparitions, mais également témoigne du déploiement d’un imaginaire commun, à l’échelle de la planète.
Ce décadrage affecte donc le paysage, qui ne se présente plus comme un tableau contemplé à distance, mais comme un milieu dans lequel le spectateur se trouve plongé. Il n’est plus devant le paysage mais dedans le temps d’une nuit.
Merci pour votre contribution.
Vous serez informés de sa publication ou d’une éventuelle demande de compléments.