La grappe de raisin, symbole de la mimèsis dans l’histoire de l’art, se présente comme une allégorie de la matière atomique. Gravitant du proche au lointain autour des éléments de la nature, sa représentation se construit par des jeux de lumières et de distances focales, invitant le spectateur à une lecture poétique et romantique du réel.
Pirovano
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Pirovano met en scène une grappe de raisin posée sur une table d’extérieur. C’est l’élément central qui définit la forme circulaire et répétitive du film. Le raisin, déjà présent dans l’histoire de l’art et de la mimèsis, devient ici une allégorie de la matière atomique.
La caméra prend la place d’une poussière dans l’air, gravitant du proche au lointain autour des éléments de la nature. La texture du bois, de la pierre, le mouvement soudain d’un papillon, les feuilles dans le vent, sont autant d’indices pourtant en contradiction avec ce que nous connaissons du réel. Les échelles de temps et d’espace deviennent des compositions sensorielles qui invitent le spectateur à mettre ses sens du regard et de l’écoute en éveil. L’action se déroule dans un univers bucolique, au milieu d’une prairie, où la temporalité qui pourrait s’y définir reste encore inconnue. Du moins y comprend-on les codes d’une représentation romantique par des jeux de lumières et de distances focales.
Cet univers puise ses références du travail de poètes comme Lucrèce et Francis Ponge, des films de Michael Snow, autant que du travail de Jean-Daniel Pollet au cinéma.
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