Installation interactive, 2004. Temps libre est une installation interactive. Sur un grand écran, on peut voir, en plan fixe, un vaste et beau paysage ensoleillé surplombant une falaise se jetant dans la mer bleu turquoise. Un peu perdu dans le paysage, en bas de l’image, on découvre deux aires de jeu d’un magnifique golf.
Temps libre
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Temps libre est une installation interactive. Sur un grand écran, on peut voir, en plan fixe, un vaste et beau paysage ensoleillé surplombant une falaise se jetant dans la mer bleu turquoise. Un peu perdu dans le paysage, en bas de l’image, on découvre deux aires de jeu d’un magnifique golf, un “fairway” et, plus loin, un “green.”
Lorsque le spectateur parle, crie ou produit des sons face à cette image, ceux-ci sont amplifiés et filtrés afin de créer un écho. En l’absence de son, apparaissent dans l’image quelques rares golfeurs – de petite taille à cette échelle – qui s’animent alors, mais, en réponse aux sons, d’autres golfeurs surgissent et s’activent. Les sons et la voix sont captés et amplifiés par un mégaphone permettant de facilement commander et animer l’image. Plus l’intonation est forte, voire “oppressante,” plus l’image est activée: les golfeurs arrivent de plus en plus nombreux, s’animent, et même se pressent au point de devenir burlesques. À mesure que la voix les commande, leurs gestes deviennent répétitifs et évoquent progressivement une situation de “travail forcé.” L’écho que l’on entend suggère davantage un cadre clos qu’un vaste espace ouvert. Ce qui était initialement un lieu de repos et de détente pour privilégiés et un espace de communion individuelle avec la nature, prend l’apparence d’un théâtre archaïque d’intense activité, semblable à une mine à ciel ouvert dont la liberté est plus que conditionnelle. D’abord cliché d’évasion sociale, cette image devient un piège au fur et à mesure qu’elle est manipulée. Un retournement de situation est opéré: les “joueurs-décideurs” obéissent maintenant à des spectateurs devenus donneurs d’ordres. Dès lors que ces derniers se prennent au jeu, ils s’installent dans un rôle de “bourreaux.” Le pouvoir qu’ils exercent sur l’image révèle leur frustration sociale tout autant que l’occupation attendue de leur temps libre.
Crédits:
Développement informatique : Élian Chrébor (visuel) et Thierry Fournier (son)
Animations : Patrick Hepner et Pascal Loddo
Production : Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Île-de-France) & Dispothèque
Remerciements à la famille Lemarchand
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