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YOU
Le dispositif YOU décuple et transforme la voix en un puissant vecteur de changement de l’espace et de la perception. À l’aide d’un miroir, le.a visiteur.se passe au révélateur de son propre cri.
YOU est la première des installations du cycle Arcade | Sentimental imaginé par l’artiste trans-disciplinaire Tsirihaka Harrivel. Elle se situe à la frontière entre plusieurs formes d’attractions : les bornes d’arcades, les jeux de massacre, l’agrès de cirque et la voyance.
Le cycle Arcade | Sentimental
Arcade | Sentimental sera composé de sept installations, des abris allant de 1 x 2 mètres à 3 x 5 mètres, dans lesquels le spectateur est invité à entrer. Chaque boîte a son scénario, son principe, sa scénographie, son décor, sa machinerie ; certaines font appel à de l’animation virtuelle, d’autres à de la prise de vue réelle, d’autres encore reposent sur des dispositifs principalement mécaniques. Toutes sont activées par le.la spectateur.ice par le biais de capteurs et d’interfaces de jeu.
Le cycle Arcade | Sentimental est une variation contemporaine sur le thème du jeu de massacre (chefs, supérieurs hiérarchiques ou figures tutélaires que l’on renverse à coup de lancers de balles) : un défoulement qui permet de dissiper sa colère sur l’image qui en est à l’origine. Tout aussi effrayante que réjouissante, cette altération des coordonnées du possible permet d’ouvrir sur des expériences heureuses de notre puissance d’agir et de saisir une thématique plus large, contemplée dans son ensemble, celle d’une enquête collective des sentiments.
Ce sont autant la forme du dispositif, la promesse d’amusement dans tout ce qui le caractérise (lumière, son, couleurs, variété) que son pouvoir de renversement des valeurs, le temps d’un jeu, qui font d’Arcade | Sentimental une revisite actuelle des jeux d’arcade, des attractions foraines, de cirque et de music-hall.
Les effets sonores et musicaux, le choix des couleurs et l'interactivité insoupçonnée viennent abonder dans cette dramatisation ludique. Il y a spectacle dans le sens où il y a un scénario dicté par les règles du jeu et où l’interprétation diffère selon son public. L’écriture présente est autant à éprouver qu’à regarder : le visiteur est acteur et spectateur.