Cette pièce tisse une histoire de la résistance contre le racisme des années 60 à nos jours. Poètique et politique, elle se présente comme un collage sonore composé de prises de son, de micros-trottoirs, d'archives, de compositions musicales originales, soutenu par la lecture des extraits de la nouvelle de la cinéaste et écrivaine afro-américaine Kathleen Collins Whatever happened to interracial love? (Qu'est il advenu de l'amour interracial ?) comme ligne narrative.
Heureuse la nation qui n'a pas d'histoire
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Heureuse la nation qui n’a pas d’histoire est une pièce qui rendre hommage à la résistance qui, des années 60 à nos jours, combat la discrimination raciale, aux USA notamment.
Cette pièce radiophonique est un collage à la fois littéraire, musicale et historique. Une proposition poétique et politique avec, comme fil conducteur, une courte histoire tirée d’un recueil de nouvelles écrit par la cinéaste afro-américaine Kathleen Collins : Whatever Happened To Interracial Love? Que l’on pourrait traduire en français par Qu’est il advenu de l’amour interracial ?
Écrit à la fin des années soixante, cette nouvelle et ses personnages nous ancre intimement au cœur du sujet dans un appartement new yorkais partagé par 2 colocataires de couleurs de peaux différentes. Nous sommes en 1963, une année clé dans l’histoire contemporaine - quand toute une génération, et notamment outre-Atlantique, aspire à plus d’égalité, de fraternité et de solidarité. L’idéalisme prend forme. Rien n’est anodin. Chaque geste vers l’autre, chaque acte contre l’ordre de cette société ségrégationniste est une vrai prise de risque.
Ce moment là, cette jeunesse là (ainsi que sa descendance), sa passion, son audace, ses failles, seront mis en lumière, en ondes : cœur, feu, chair, courage, idéalisme et utopie. Ils n’ont peut-être pas réussi sur l’instant. Mais la voie qu’ils ont ouverte est devant nous à jamais, alors que la lutte contre la haine et la discrimination est toujours d’actualité.
Dans la pièce on découvre de multiples voix et perspectives : voix de journalistes, de chercheurexs, de penseurexs, d'artistes, de gens "normaux", de gens comme nous. Car la résistance est peut-être à trouver dans pleins d'actes qu'on considère comme ordinaires : transmettre de l'information, réfléchir, regarder de plus prés, créer et aussi simplement parler ensemble.
On peut dire que c’est une histoire américaine, oui. Mais considérons America comme archétype, son mythe, notre histoire à tous. Et comme disait Carlos Fuentes, « Le mythe est un passé avec un futur qui agit dans le présent. » Transmission – mission.
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