Que peut-on imaginer de l'autre côté d'un mur ? C'est de cette question presque enfantine qu'est née l'installation De l'autre côté. Le spectateur est invité à manipuler des lanternes équipées de casques audios, qui lui permettent d'éclairer une partie précise du mur. En fonction de la zone illuminée, des détails du mur sont mis en évidence, un texte poétique et une musique prennent vie dans le casque.
De l'autre côté
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Que peut-on imaginer de l'autre côté d'un mur ? C'est de cette question presque enfantine qu'est née l'installation De l'autre côté.
Le spectateur est invité à manipuler des lanternes équipées de casques audios, qui lui permettent d'éclairer une partie précise du mur. En fonction de la zone illuminée, des détails du mur sont mis en évidence, un texte poétique et une musique prennent vie dans le casque. En éclairant successivement différentes zones du mur, le spectateur parcourt ainsi une narration qui invente ce qui pourrait se trouver derrière ce pan de mur, entre imaginaire et mémoire du lieu.
À travers une situation d'écoute singulière, De l'autre côté invite à la rêverie et à la curiosité, mais explore également la symbolique plus sombre du mur, que ce soit les frontières entre états, l'enfermement, la séparation ou encore nos limites intérieures.
Textes et musique seront écrits spécifiquement pour le lieu d'accueil, en fonction de son histoire, du contexte de création, des propriétés et de l'aspect physique du mur. Un échange avec des personnes ressources et habitants intéressés peut être envisagé, ce qui me permettrait d'enrichir le matériau sonore et/ou textuel. C'est ensuite grâce à la manipulation des lanternes par le spectateur que textes et musiques prendront vie. Suivant la topologie du mur, ses particularités, le visiteur sera libre d'explorer ou non les détails du récit qui se déroulera virtuellement devant lui. Cette appropriation de l’œuvre par la manipulation, par l'action concrète et l'écoute, est fondamentale dans mon approche. À rebours d'une perte de contrôle inhérente à notre société, comme le dénonce justement le philosophe Bernard Stiegler (De la misère symbolique, Paris, Flammarion, 2013), elle permet d'associer le public à la production de l’œuvre et d'en découvrir ainsi peut-être un sens plus profond.
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