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Aux murs sont accrochés des diagrammes illustrant les relations hallucinées entre les complots et leurs représentations visuelles synthétiques. Dans l’espace central, une installation transforme l’espace d’exposition en open space d’enquête participatif avec différents bureaux à activer. Les visiteurs sont invités à devenir les enquêteurs de complots imaginaires se dissipant à grande vitesse dans la galerie, et à naviguer entre imprimantes mystérieuses et coups de téléphone intempestifs, à la manière d’un jeu de piste qui résonne avec les pratiques conspirationnistes sur le thème du "faites vos propres recherches".

Car oui, le complot est partout et peut être en chacun d’entre nous. En 2018, selon un sondage de la Fondation Jean Jaurès, 79 % des Français croyaient à au moins une théorie complotiste. Le complotisme est présent dans toutes les sphères culturelles, et quoi de plus culturel que de le retrouver dans l’art ? "Notre objectif n'est pas de juger, mais de comprendre comment ces récits se construisent et se propagent", expliquent les membres d’u2p050, ajoutant que "les théories du complot sont devenues de véritables expressions culturelles de notre époque."

Cette exposition considère les théories du complot comme des artefacts culturels révélateurs de nos anxiétés collectives. Bien que fantaisistes, ces récits portent en eux un fragment de vérité sur notre époque et notre besoin fondamental de donner du sens. Dans un monde où la distinction entre fait et fiction s'estompe, la compréhension des structures narratives du complotisme devient essentielle. u2p050 nous encourage ainsi à développer de nouveaux outils de pensée, au-delà du simple fact-checking, pour naviguer dans notre ère de post-vérité.