Isabelle Arvers est une artiste et commissaire d'exposition française dont les recherches portent sur l'interaction entre l'art et les jeux vidéo. Au cours des vingt dernières années, elle a étudié les implications artistiques, éthiques et critiques du jeu numérique. Son travail explore le potentiel créatif du piratage des jeux vidéo à travers la pratique du machinima. En tant que curatrice, elle se concentre sur les jeux vidéo comme medium pour les artistes. Elle a été commissaire de plusieurs expositions et festivals à travers le monde, notamment Jibambe na Tec (Nairobi, AF, 2020), Tecnofeminismo (Bogota, AF, 2019), l'exposition Art Games World Tour (Buenos Aires, 2019), Interspecies Imaginaries (Overkill, Enschede, 2019), Machinima in Mash Up (Vancouver Art Gallery, 2016), UCLA Gamelab Festival (Hammer Museum, Los Angeles 2015, 2017), Evolution of Gaming (CDM, Vancouver, 2014), Game Heroes (Alcazar, Marseille, 2011), Mind Control (Banana RAM Ancona, Italie, 2004), Node Runner (Paris, 2004), Playtime, (Villette Numérique 2002).
De 2013 à 2016, elle travaille sur des projets art et de recherche dont L'antiAtlas des frontières autour des mutations des frontières au XXIe siècle, et La Fin des Cartes à l'automne 2015 à Paris autour de la cartographie alternative, subversive et émotionnelle. En hommage à Nathalie Magnan, son association Kareron a produit en 2018 TRANS//BORDER, les enseignements de Nathalie Magnan, une série d'événements sur l'écosexualité, le cyberféminisme, les médias alternatifs. Kareron est actuellement en train de produire UKI, un film de Sci-fi Alt reality de Shu Lea Cheang.
En 2019, elle s'est lancée dans un tour du monde de l'art et des jeux dans les pays non occidentaux pour promouvoir la diversité de genre, de sexualité et de race, en se concentrant sur les pratiques queer, féministes et décoloniales. En 2020, Isabelle Arvers a commencé un PHD sur la décolonisation de l'art et des jeux à la Faculté des Beaux-Arts de Lisbonne, au Portugal.