Nous inventons des formes qui décalent le regard, qui déplacent la façon de recevoir un spectacle et d’en devenir spectateur. Nous déployons une «dramaturgie de l’adresse».
Nos dispositifs et nos performances sont développés comme diverses interfaces avec un public : installations visuelles et/ou participatives, théâtre sans acteur, scénographie de l’audience, mises en jeu de nous-mêmes…
Nos recherches sur “l’audience” peuvent se transformer en obsession comme dans Lumen Texte au point qu’il n’y a plus d’interprètes. Le public reste seul face aux mots (le texte de la pièce) qui s’adressent à lui et l’interrogent sur son rapport à l’espace virtuel.
Cette notion “d’assemblée” alimente le principe même de la Conférence de la TTension qui présente de façon ludique les mécanismes de la tension dramatique et de l’attention d’un public : que peut-il arriver à un spectateur ? comment est-il arrivé là? quelles sont ces limites ? La fascination est-elle un outil ou un matériau de travail en lui-même ?
Formellement nous développons des spectacles, des installations dans des galeries, des laboratoires, des protocoles de jeux et de discussions, des créations sonores, des œuvres contextuelles dans des lieux non dédiés.
Notre recherche est nourrie de protocoles invitant à la confrontation, aux enchevêtrements et à l’hybridation.
Nous nous plaisons à réinterroger la fabrication des images : l’apparition et la disparition sont des notions récurrentes. Nos questions formelles créent des articulations autour des représentations du corps (corps absent, corps de l’interprète, corps collectif, corps virtuel, corps manipulateur...). Ces jeux de perception imaginent dans quel état de tension physique et/ou virtuel, les spectateurs vont être invités, conviés, déplacés...(“déplacer” les spectateurs aux frontières de leur “positionnement.)