Emmanuel Vigier invente des objets documentaires qui questionnent les marges et les frontières. Depuis quelques années, il chemine aux côtés de personnes que l'on nomme psychiatrisées, toxicomanes, personnes âgées et SDF et s'attache, dans ses œuvres, à déplacer le regard que l'on porte communément sur elles. Documentaires de créations, installations vidéos, documentaires sonores, web-doc, son travail se situe à la croisée des chemins du théâtre, des arts plastiques, du son et du cinéma. Il collabore ainsi régulièrement avec la compagnie de théâtre de rue Compagnie sous X et le Collectif de cinéastes 360°et même plus avec qui il partage la même urgence de produire un art engagé .
De son ancien métier de grand reporter (Mediterraneo/France 3/Rai3), il garde une curiosité et une rigueur qui l'amènent à s'emparer de sujets liés à la guerre. Après J'ai un frère, premier opus tourné en 2007 entre la Bosnie et Marseille, il poursuit sa réflexion sur les conséquences intimes des grands conflits et prépare un nouveau film qui interrogera la transmission de la mémoire de la guerre des vétérans à leurs fils.