Créer avec l’Intelligence Artificielle

par Institut français - 09/2023

L’Intelligence artificielle (IA), entre fascination et inquiétude, a pris une ampleur considérable ces dernières années. Elle est utilisée par de nombreux artistes de la création numérique, à la fois comme technologie dans le but de générer des œuvres, mais aussi comme matière de réflexion pour questionner notre monde numérique et en révéler les dérives.

IFdigital
19 créations

Un terreau de création

Fertile

Nombreux sont les artistes qui ont recours à l’intelligence artificielle dans leur processus de création. La technologie devient ainsi un vecteur de création qui contribue à donner naissance à des œuvres singulières.

 

Les six films Protozoa proposent de découvrir des performances dansées, réinterprétées par une intelligence artificielle, où machines et corps deviennent alliés. 

Hommage à l'œuvre du compositeur Maurice Ravel, la performance audiovisuelle Oceano Mare de l’artiste Kaspar Ravel cède la place à une intelligence artificielle qui compose et joue de la musique live. Comme l’IA est trop exigeante avec elle-même, des bugs apparaissent et prennent la forme de glitch vidéo-projetés. 

Half Human Stories de Léa Ducré et Benjamin Hoguet repousse les limites de l'imaginaire en utilisant l'IA pour créer. Ces micro-fictions illustrées et animées avec des outils comme Midjourney, DALL-E 2 - OpenAI et Stable, explorent de nouveaux concepts visuels, narratifs et surréalistes.

Meta-Balades, conçu par le musicien Skygge et l'artiste visuel Ice Cream, est une expérience musicale et visuelle façonnée avec l’aide de l'IA pour fusionner images et sons d'une déambulation quotidienne à travers la ville.

La synergie entre l'IA et l'artiste Damien Serban a également donné naissance à de nouvelles œuvres, fruit d’un travail graphique de l'artiste, lequel a ensuite été adapté et réinventé avec une IA pour créer une vidéo abstraite baptisée CRISIS 3.

Enfin, Tally est une installation artistique où une IA, née d’un ordinateur quantique et d'une machine à dessiner, peut peindre des compositions abstraites grâce à des bras robotiques.

Nombreux sont les artistes qui ont recours à l’intelligence artificielle dans leur processus de création. La technologie devient ainsi un vecteur de création qui contribue à donner naissance à des œuvres singulières.

 

Les six films Protozoa proposent de découvrir des performances dansées, réinterprétées par une intelligence artificielle, où machines et corps deviennent alliés. 

Hommage à l'œuvre du compositeur Maurice Ravel, la performance audiovisuelle Oceano Mare de l’artiste Kaspar Ravel cède la place à une intelligence artificielle qui compose et joue de la musique live. Comme l’IA est trop exigeante avec elle-même, des bugs apparaissent et prennent la forme de glitch vidéo-projetés. 

Half Human Stories de Léa Ducré et Benjamin Hoguet repousse les limites de l'imaginaire en utilisant l'IA pour créer. Ces micro-fictions illustrées et animées avec des outils comme Midjourney, DALL-E 2 - OpenAI et Stable, explorent de nouveaux concepts visuels, narratifs et surréalistes.

Meta-Balades, conçu par le musicien Skygge et l'artiste visuel Ice Cream, est une expérience musicale et visuelle façonnée avec l’aide de l'IA pour fusionner images et sons d'une déambulation quotidienne à travers la ville.

La synergie entre l'IA et l'artiste Damien Serban a également donné naissance à de nouvelles œuvres, fruit d’un travail graphique de l'artiste, lequel a ensuite été adapté et réinventé avec une IA pour créer une vidéo abstraite baptisée CRISIS 3.

Enfin, Tally est une installation artistique où une IA, née d’un ordinateur quantique et d'une machine à dessiner, peut peindre des compositions abstraites grâce à des bras robotiques.

Repenser

Notre rapport à la nature

L’intelligence artificielle invite à questionner le rapport de l’homme à son environnement. Les artistes se servent ainsi de technologie pour révéler la dichotomie bien souvent à l'œuvre entre l’homme et la nature, tout en essayant de redéfinir notre perception d’un monde anthropocentré. 

 

L’installation L’Erosarbenus de Yosra Mojtahedi utilise l’IA pour générer de nouvelles formes humaines  qui poussent sur un arbre-installation dès lors que le spectateur s’en approche ; une manière de fabriquer le vivant par la technologie.

Justine Emard propose avec l’installation Supraorganism des sculptures en verre robotisées, dont les mouvements naissent de l’interprétation des données collectées dans une communauté d’abeilles, perçues comme les gardiennes de l’équilibre entre ciel et terre. 

La performance Coexistence de Rocio Berenguer repose sur un dialogue entre un humain et une intelligence artificielle pour tenter de faire cohabiter le règne machine avec les règnes animal, végétal, minéral et humain.

L’intelligence artificielle invite à questionner le rapport de l’homme à son environnement. Les artistes se servent ainsi de technologie pour révéler la dichotomie bien souvent à l'œuvre entre l’homme et la nature, tout en essayant de redéfinir notre perception d’un monde anthropocentré. 

 

L’installation L’Erosarbenus de Yosra Mojtahedi utilise l’IA pour générer de nouvelles formes humaines  qui poussent sur un arbre-installation dès lors que le spectateur s’en approche ; une manière de fabriquer le vivant par la technologie.

Justine Emard propose avec l’installation Supraorganism des sculptures en verre robotisées, dont les mouvements naissent de l’interprétation des données collectées dans une communauté d’abeilles, perçues comme les gardiennes de l’équilibre entre ciel et terre. 

La performance Coexistence de Rocio Berenguer repose sur un dialogue entre un humain et une intelligence artificielle pour tenter de faire cohabiter le règne machine avec les règnes animal, végétal, minéral et humain.

Vers une incarnation humanoïde

de la technologie

La technologie de l’intelligence artificielle repose sur des programmes informatiques capables d'imiter non seulement l'intelligence humaine (apprentissage, raisonnement, etc.), mais aussi d’exprimer des émotions humaines. Cette incarnation des IA dépasse la simple forme robotique pour recréer une interaction immersive et complète entre l'homme et la machine.

 

Justine Emard explore les différences entre les intelligences humaine et robotique avec l'œuvre Co(AI)xistence, qui met en mouvement un robot dont l’IA se nourrit des interactions sensorielles avec le danseur Mirai Moriyama. 

Avec Human Study #1, Paul, l’artiste place l’humain en position de sujet par rapport aux robots qui le dessinent, tel un modèle vivant. L’inversion du rapport investit les robots du rôle artistique quand l’humain devient un objet d’étude. 

ECHO, de Guillaume Faure, offre une expérience de dialogue unique en utilisant une IA qui répète, avec un décalage harmonieux, les phrases des visiteurs. Cette expérience promet à ces derniers une interaction personnalisée avec eux-mêmes, entre intime et auto-dérision.

Au sein de l'installation immersive Eliza, de Léa Ducré, l'IA incarne simultanément l'intelligence humaine et les relations émotionnelles, conviant les spectateurs à partager leurs souvenirs et leurs émotions les plus intimes, notamment le sentiment amoureux.

La technologie tente de reproduire des comportements humains, voire de les détourner - non sans ironie : l'installation The Punishment de Filipe Vilas Boas reproduit la punition exécutée par un robot au titre de son éventuelle désobéissance future envers les humains. Une manière de réinterroger la relation homme-machine. 

La technologie de l’intelligence artificielle repose sur des programmes informatiques capables d'imiter non seulement l'intelligence humaine (apprentissage, raisonnement, etc.), mais aussi d’exprimer des émotions humaines. Cette incarnation des IA dépasse la simple forme robotique pour recréer une interaction immersive et complète entre l'homme et la machine.

 

Justine Emard explore les différences entre les intelligences humaine et robotique avec l'œuvre Co(AI)xistence, qui met en mouvement un robot dont l’IA se nourrit des interactions sensorielles avec le danseur Mirai Moriyama. 

Avec Human Study #1, Paul, l’artiste place l’humain en position de sujet par rapport aux robots qui le dessinent, tel un modèle vivant. L’inversion du rapport investit les robots du rôle artistique quand l’humain devient un objet d’étude. 

ECHO, de Guillaume Faure, offre une expérience de dialogue unique en utilisant une IA qui répète, avec un décalage harmonieux, les phrases des visiteurs. Cette expérience promet à ces derniers une interaction personnalisée avec eux-mêmes, entre intime et auto-dérision.

Au sein de l'installation immersive Eliza, de Léa Ducré, l'IA incarne simultanément l'intelligence humaine et les relations émotionnelles, conviant les spectateurs à partager leurs souvenirs et leurs émotions les plus intimes, notamment le sentiment amoureux.

La technologie tente de reproduire des comportements humains, voire de les détourner - non sans ironie : l'installation The Punishment de Filipe Vilas Boas reproduit la punition exécutée par un robot au titre de son éventuelle désobéissance future envers les humains. Une manière de réinterroger la relation homme-machine. 

L’IA, source de dérives ?

A l’ère de la technologie et d’un recours toujours plus prégnant à l’intelligence artificielle, comment se prémunir des dérives ? Les artistes s’emparent de l’IA pour en dénoncer l’usage abusif, voire dangereux, pour nos sociétés et l'espèce humaine. 

 

L’installation de réalité augmentée M.O.A (My Own Assistant) de Charles Ayats, adaptation du roman Les Furtifs d’Alain Damasio, place le spectateur sous l’injonction permanente d’une intelligence artificielle qui guide chacun de ses choix : décisions, relations, achats.

L'œuvre Le poinçonneur de l’IA de Filipe Vilas Boas pointe quant à elle du doigt l'invisibilisation des travailleurs du clic dans l'économie numérique, dont l’intervention est cependant décisive pour l’essor des intelligences artificielles. Cette thématique est également au cœur de l’installation EMET des artistes  Dylan Cote et Pierre Lafanechère, avec un dispositif de matérialisation de ce travail invisible.   

Dans un contexte de projections climatiques inquiétantes et apocalyptiques, le studio u2p050 a créé Moebia, un roman graphique qui vise à explorer un scénario post-disparition de l'humain sur terre, en recourant à une approche de génération d'images par IA. 

En utilisant des imprimantes 3D pour créer des structures inspirées des "dark factories”, Taotie, de Thomas Garnier, explore les nouveaux environnements de travail et de production en utilisant des jeux d'ombres et de lumières pour mettre en évidence les risques potentiels de la technologie, y compris l'IA, dans nos sociétés contemporaines.

A l’ère de la technologie et d’un recours toujours plus prégnant à l’intelligence artificielle, comment se prémunir des dérives ? Les artistes s’emparent de l’IA pour en dénoncer l’usage abusif, voire dangereux, pour nos sociétés et l'espèce humaine. 

 

L’installation de réalité augmentée M.O.A (My Own Assistant) de Charles Ayats, adaptation du roman Les Furtifs d’Alain Damasio, place le spectateur sous l’injonction permanente d’une intelligence artificielle qui guide chacun de ses choix : décisions, relations, achats.

L'œuvre Le poinçonneur de l’IA de Filipe Vilas Boas pointe quant à elle du doigt l'invisibilisation des travailleurs du clic dans l'économie numérique, dont l’intervention est cependant décisive pour l’essor des intelligences artificielles. Cette thématique est également au cœur de l’installation EMET des artistes  Dylan Cote et Pierre Lafanechère, avec un dispositif de matérialisation de ce travail invisible.   

Dans un contexte de projections climatiques inquiétantes et apocalyptiques, le studio u2p050 a créé Moebia, un roman graphique qui vise à explorer un scénario post-disparition de l'humain sur terre, en recourant à une approche de génération d'images par IA. 

En utilisant des imprimantes 3D pour créer des structures inspirées des "dark factories”, Taotie, de Thomas Garnier, explore les nouveaux environnements de travail et de production en utilisant des jeux d'ombres et de lumières pour mettre en évidence les risques potentiels de la technologie, y compris l'IA, dans nos sociétés contemporaines.